Auteur/autrice : Miguel Banet
Éric Cohen
Les recherches menées par Éric Cohen et son équipe ont contribué de manière considérable à l’avancement de la recherche sur le VIH/sida.
Directeur de l’Unité de recherche en rétrovirologie humaine et de l’Axe en immunité et infections virales à l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM), Éric Cohen a été l’un des premiers scientifiques canadiens à s’intéresser au VIH. Il a participé durant son postdoctorat à l’identification de deux protéines virales jouant un rôle central dans la multiplication et la propagation du virus : Vpu et Vpr.
Né au Maroc, Éric Cohen détient un doctorat en biologie moléculaire de l’Université de Montréal. Il a effectué ses études postdoctorales au réputé Dana-Farber Cancer Institute, une filiale de l’Université Harvard.
Avant son arrivée à l’IRCM, Éric Cohen a dirigé un laboratoire spécialisé dans la biologie moléculaire du VIH au Département de microbiologie, infectiologie et immunologie de l’Université de Montréal, où il est actuellement professeur titulaire. M. Cohen est aussi professeur adjoint au Département de médecine (Division de la médecine expérimentale) de l’Université McGill en plus d’être titulaire de la Chaire de recherche du Canada en rétrovirologie humaine.
En 2007, M. Cohen et son équipe ont partagé les résultats d’une découverte majeure qui a ouvert la voie à la création d’une nouvelle catégorie de médicaments destinés à combattre le VIH. Leurs trouvailles ont été publiées dans PLOS Pathogens, une prestigieuse revue scientifique américaine en ligne éditée par la Public Library of Science. Les chercheurs ont identifié un nouveau complexe protéique cellulaire ciblé par la protéine Vpr du VIH-1. Celui-ci serait capable de stopper la division des cellules infectées par le virus du VIH.
En 2012, Éric Cohen a reçu l’une des plus prestigieuses distinctions offertes dans le domaine de la recherche scientifique au Québec et au Canada, le prix Marcel-Piché. Quatre ans plus tard, il a été nommé au sein de l’Académie canadienne des sciences de la santé (ACSS). Il est également devenu membre de la Société royale du Canada.
Socalled
Socalled (Josh Dolgin de son vrai nom) est un rappeur, musicien et réalisateur canadien éclectique basé à Montréal. Ses pièces sont surtout connues pour leur savant mélange de musiques klezmer, hip-hop et funk.
Socalled voit le jour à Ottawa en 1976. Issu d’une famille juive aux racines ukrainiennes, roumaines et russes, il grandit à Chelsea, en Outaouais, avant d’amorcer des études à l’Université McGill.
Musicien polyvalent, Socalled joue du piano et de l’accordéon. Deux comédies musicales sont nées de son imagination foisonnante : The Season et Tales from Odessa. En marge de sa carrière solo, il se produit en spectacle avec son groupe Shtreimel en plus d’accumuler les collaborations avec, entre autres, Sophie Solomon, Chilly Gonzales, Fred Wesley et Killah Priest. Socalled a en outre donné de nombreux ateliers de « hiphopkele » (un mélange de musique klezmer et de hip-hop) au Canada et à l’étranger, notamment lors de la tenue de KlezKanada et de KlezFest (Londres).
Travailleur infatigable, Socalled est non seulement musicien, mais aussi magicien, photographe, auteur de bandes dessinées, animateur, chef de chœur, cinéaste, beatmaker et artiste visuel. Il tient également la vedette du documentaire The “Socalled” Movie de l’Office national du film réalisé par Garry Beitel et paru en 2010.
Sources:
https://www.socalledmusic.com/
https://en.wikipedia.org/wiki/Socalled
http://palmaresadisq.ca/en/artist/socalled-jordana-singer-narcy/album/sleepover-1/
Ronald Melzack
Ronald Melzack a révolutionné l’étude et le traitement de la douleur. Les théories très avant-gardistes sur le mécanisme et le contrôle de la douleur qu’il a développées ont profondément marqué tous les secteurs de la médecine ayant trait à la souffrance des patients.
Né à Montréal, Ronald Melzack a obtenu un doctorat en psychologie de l’Université McGill en 1954.
En 1965, alors qu’il œuvrait au Massachusetts Institute of Technology (MIT), il a co-inventé – avec le neurophysiologiste Patrick Wall –la théorie du passage contrôlé de la douleur, l’une des théories les plus mentionnées dans les études en neurosciences. Cette théorie révolutionnaire est basée sur le postulat que la douleur constitue une expérience subjective multidimensionnelle modulée par nos expériences passées et que celle-ci n’« est pas dans nos nerfs, mais dans nos têtes ». La théorie du passage contrôlé a mené à la découverte des opiacés naturels du corps humain : les endorphines et les enképhalines.
Ronald Melzack est l’auteur du très célèbre Questionnaire McGill sur la douleur. Traduit en plus de vingt langues, il s’agit de la méthode la plus utilisée dans le monde pour mesurer la douleur dans les recherches cliniques.
Ronald Melzack est membre fondateur de l’Association internationale pour l’étude de la douleur. Il a aussi été le fondateur et premier rédacteur en chef du Wall & Melzack’s Text Book of pain.
Les recherches scientifiques menées par Ronald Melzack ont démontré que les êtres humains sont nés avec un « réseau neuronal génétiquement déterminé qui génère la perception de notre corps, le sens du soi et qui peut aussi engendrer une douleur chronique, même quand des membres du corps ne montrent aucun signe de douleur ».
Ronald Melzack a été le cofondateur, avec le Dr Joseph Stratford, de la première clinique de traitement de la douleur, à l’Hôpital Royal Victoria. Il a été le directeur de la recherche de cette clinique de 1974 à 2000. Il a été également le cofondateur, en 1974, de la première clinique de traitement de la douleur de l’Hôpital général juif de Montréal.
Ces deux cliniques, affiliées au Centre de santé de l’Université McGill, sont devenues l’un des meilleurs centres mondiaux du traitement de la douleur. Membre élu en 1982 de la Société royale du Canada et premier détenteur de la Chaire EP Taylor pour les études sur la douleur de l’Université McGill, Ronald Melzack est le récipiendaire de plusieurs prestigieuses distinctions honorifiques : le Prix du Québec; l’Ordre du Canada; l’Ordre national du Québec; le Prix Killam et le prix Grawemeyer pour ses recherches sur le traitement de la douleur. En 2009, il a été accueilli au Canadian Medical Hall of Fame.
Ronald Melzack est aujourd’hui professeur émérite à l’Université McGill.
Ariel Ifergan
Natif de Montréal, Ariel Ifergan est un acteur, réalisateur et metteur en scène québécois. Il a également cofondé Les Productions Pas de Panique, une entreprise spécialisée dans la création, la production et la diffusion d’oeuvres ou de produits culturels et artistiques.
Diplômé en art dramatique de l’Université du Québec à Montréal, Ariel Ifergan amorce sa carrière dans le domaine des arts de la scène en 2009. Il décrochera plus tard des rôles dans une vingtaine de productions théâtrales et télévisées. Il a aussi mis en scène plusieurs pièces de théâtre encensées par la critique.
Au cours de sa carrière, Ariel Ifergan joue dans plusieurs téléséries québécoises très populaires, dont Virginie, Délirium, Watatatow, Tout sur moi, Bienvenue aux dames, Trauma et Les jeunes loups. En 2007, il crée, avec la metteure en scène Anne Millaire, Z comme Zadig, une adaptation théâtrale du célèbre conte de Voltaire dans laquelle il interprète tous les personnages. De plus, il signe deux mises en scène : en 2013, L’Augmentation, une pièce de Georges Perec, et en 2016, Le Visiteur, une pièce d’Éric Emmanuel Schmidt. Au cinéma, il joue dans deux courts métrages : Sur la ligne, realisé par Frédéric Desager, et Next Floor, réalisé par le célèbre cinéaste québécois Denis Villeneuve, qui obtient la Palme du meilleur court métrage au Festival de Cannes de 2008.
En 2003, Ariel Ifergan et Alexandre Frenette cofondent Les Productions Pas de Panique, une compagnie de production artistique qui remportera plusieurs honneurs, dont le 1er prix du Concours québécois en entrepreneuriat (région de Montréal) et le Prix pour la jeunesse, décerné par l’Agence Québec-Wallonie Bruxelles.
En 2017, Ariel Ifergan se joint à la distribution de la pièce de théâtre Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu?, qui est mise en scène par la célèbre actrice et réalisatrice québécoise Denise Filiatraut.
Theodore Sourkes
Theodore Sourkes était un brillant biochimiste et neuropsychopharmacologiste dont les recherches ont grandement contribué à l’avancement du traitement de la maladie de Parkinson et de l’hypertension de même qu'à la compréhension de la biochimie psychiatrique.
Né à Montréal, Theodore Sourkes effectue ses études secondaires dans la ville de Québec. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, il travaille à Toronto dans une compagnie d’ingénierie chimique qui fabrique des armes servant à l’effort de guerre. Plus tard, il obtient un baccalauréat en sciences de la nutrition du Collège Macdonald de l’Université McGill. Il décroche ensuite un doctorat en biochimie de l’Université Cornell et travaille quelque temps comme professeur assistant en pharmacologie à l’École de médecine de l’Université Georgetown. Il se joint ensuite à l’Institut Merck de recherches thérapeutiques, où ses découvertes majeures mènent au développement du médicament Aldomet, le premier traitement efficace contre l’hypertension artérielle. En 1953, il retourne enseigner au Département de psychiatrie de l’Université McGill (à l’Institut de psychiatrie Allan Memorial), où il poursuivra toute sa carrière académique.
Theodore Sourkes a été le directeur du Laboratoire de neurochimie de l’Institut de psychiatrie Allan Memorial. Il fut l’un des premiers chercheurs à démontrer que la maladie mentale peut aussi être causée par des altérations biochimiques dans des régions spécifiques du cerveau. Il a aussi été un pionnier reconnu internationalement dans le domaine de la nutrition, particulièrement pour ses études sur le rôle des vitamines dans le système nerveux et du métabolisme des neurotransmetteurs du cerveau. De plus, il a été l’un des précurseurs des recherches qui ont mené à l’utilisation de la substance L-Dopa dans le traitement de la maladie de Parkinson et à l’introduction du methyldopa dans la littérature pharmacologique. Ce médicament est largement utilisé pour traiter l’hypertension. La L-Dopa, qui a révolutionné le traitement du Parkinson, demeure à ce jour le traitement le plus efficace contre cette maladie.
Membre élu de la Société royale du Canada et officier de l’Ordre du Canada, Theodore Sourkes a été le récipiendaire de plusieurs prestigieuses distinctions honorifiques, dont le premier prix Heinz-Lehmann en neuropsychopharmacologie et le prix Wilder-Penfield décerné par le gouvernement du Québec. En 2013, l’Université McGill a institué en l’honneur de son important legs scientifique la Série de conférences en neuropharmacologie Theodore Sourkes.
Sourkes a pris sa retraite professionnelle en 1991. Il a été marié pendant 72 ans à la docteure Shena Rosenblatt Sourkes, une anesthésiologiste. Il est décédé en 2015.
Famille Reitman
Lorsque Herman et Sarah Reitman ont ouvert une petite boutique de vêtements pour femmes sur le boulevard Saint-Laurent, à Montréal, en 1926, ils ne soupçonnaient pas le succès dont jouirait un jour leur entreprise.
Aujourd’hui, Reitmans Canada emploie plus de 10 000 personnes et exploite plus de 800 magasins partout au Canada, regroupés sous six enseignes différentes, incluant Reitmans, RW&Co., Addition-Elle et Thyme Maternité, ce qui en fait la plus grande chaîne de vêtements pour femmes au Canada.
Alors que la chaîne prenait son essor, la famille Reitman s’est également engagée envers la philanthropie et les causes sociales. Au fil des ans, elle a offert un généreux soutien à l’Université McGill par l’entremise de la Maison Hillel Jack Reitman, le Centre gériatrique Donald Berman Maimonides et l’Institut neurologique de Montréal.
Il convient tout particulièrement de souligner le travail exemplaire des descendants d’Herman et Sarah Reitman : Dorothy Reitman, C.M., ancienne présidente du Conseil national des femmes juives du Canada et du Congrès national juif canadien; Stephen Reitman, président de la Campagne générale de l’Appel juif unifié 2000 et ancien membre du conseil d’administration du Centre consultatif des relations juives et israéliennes (CIJA); Sarah Reitman-Rubin, présidente de la Campagne des femmes de l’Appel juif unifié 2006 et membre du conseil d’administration de la North American Women’s Philanthropy; Julia Reitman, ancienne présidente du Musée de l’Holocauste Montréal et présidente des Fédérations juives du Canada – Appel unifié pour Israël (FJC-UIA) et Allen Rubin, ancien président de la Fondation de l’Hôpital général juif et président sortant de l’Hôpital général juif.