Kalman Kaplansky est considéré comme le zayde (grand-père) du mouvement des droits de la personne au Canada.
Originaire de Bialystok en Pologne, Kalman Kaplansky immigre au Canada en 1929 après avoir terminé ses études secondaires. Comme il est refusé à l’Université McGill en raison des quotas d’étudiants juifs fixés par l’établissement, le jeune homme devient ouvrier qualifié dans une imprimerie, travaillant à titre de compositeur et de linotypiste de 1932 à 1943. Durant la Grande Dépression, il devient rapidement l’une des figures de proue du mouvement ouvrier lorsqu’il accède à la haute direction de diverses organisations syndicales. Il devient plus tard délégué de la Montreal Typographical Union 176 (Syndicat montréalais des typographes) au Congrès des métiers et du travail du Canada, qui deviendra en 1956 le Congrès du travail du Canada. Pendant la Seconde Guerre mondiale, M. Kaplansky décide de s’enrôler dans l’Armée canadienne comme sergent (1943-1946).
En outre, c’est de 1946 à 1957 que l’apport de Kalman Kaplansky à la société canadienne est le plus remarquable, car c’est à cette période qu’il exerce la fonction de directeur national du Jewish Labour Committee (Comité juif du travail), une organisation canadienne qu’il a contribué à mettre sur pied en 1939. Il inscrit alors la lutte contre l’antisémitisme ainsi que la discrimination raciale et ethnique au nombre des préoccupations majeures du mouvement des travailleurs juifs. Kalman Kaplansky joue un rôle clé dans l’adoption en Ontario du Fair Accommodation Practices Act (loi concernant les pratiques équitables en matière d’emploi), qui interdit la discrimination raciale à l’embauche et qui aura des répercussions positives partout au Canada. Puis, en compagnie du militant syndical Moishe Lewis, dont il est le protégé, M. Kaplansky dirige le Tailor’s Project, un programme fédéral qui vise à faire travailler les réfugiés juifs dans l’industrie du textile au Canada, après la Seconde Guerre mondiale.
Kalman Kaplansky exerce une grande influence auprès d’organisations d’envergures nationale et internationale, notamment l’Organisation internationale du travail et le Congrès du travail du Canada. En 1980, il est décoré de l’Ordre du Canada. Sur le plan politique, M. Kaplansky entretient des liens étroits avec la Fédération du Commonwealth coopératif (FCC), l’ancêtre du NPD, dont il sera candidat à deux reprises : lors de l’élection provinciale de 1944, puis au cours de l’élection fédérale de 1950.
Remerciement spécial au Musée du Montréal Juif.
Sources :
http://historyofrights.ca/encyclopaedia/biographies/kalmen-kaplansky/
https://web.archive.org/web/20101122041255/http://cjccc.ca///national_archives/archives/arcguideK.htm
http://imjm.ca/location/1341http://www.jewishpubliclibrary.org/blog/?page_id=25