Le mathématicien canadien Louis Nirenberg est considéré comme l’un des plus grands analystes théoriques du XXe siècle. Il a apporté une contribution majeure dans le domaine des équations aux dérivées partielles linéaires et non linéaires.
Il voit le jour à Hamilton, en Ontario, mais sa famille déménage rapidement à Montréal pour retrouver la plus grande communauté juive. Louis Nirenberg fréquente l’école Baron Byng High School et obtient son diplôme de premier cycle de l’Université McGill, où il étudie en mathématiques et en physique. Après l’obtention de son diplôme, il travaille au Conseil national de recherches du Canada sur le projet Manhattan. Il reçoit son doctorat en 1949 de la New York University (NYU), ce qui lui permet d’obtenir un poste de professeur au Courant Institute of Mathematical Sciences de la NYU.
Dans le domaine des équations aux dérivées partielles linéaires et non linéaires, sa contribution comprend l’inégalité d’interpolation du type Gagliardo-Nirenberg, une découverte essentielle dans la résolution des équations partielles elliptiques, qui touche plusieurs aspects des mathématiques. Il contribue également à l’élaboration d’un nouveau concept mathématique connu sous le nom d’espace John-Nirenberg, qui est utilisé pour l’étude du comportement des martingales : matériaux élastiques et jeux de hasard. Louis Nirenberg joue aussi un rôle clé dans la résolution de graves problèmes de physique, les équations Navier-Stokes sur la dynamique des fluides et la turbulence. Son article, rédigé avec un collègue, sur les solutions aux équations Navier-Stokes est récompensé par l’American Mathematical Society, qui lui remet en 2014 le prix Steele pour son apport majeur à la recherche.
Mentionnons ses principales distinctions, notamment : le prix Bocher de l’American Mathematical Society (1959), le prix Crafoord (1982), le prix Steele pour l’ensemble de sa carrière de l’American Mathematical Society (1994), la National Medal of Science (1995), la première médaille Chern pour l’ensemble de sa carrière par l’International Mathematical Union et par la Chern Medal Foundation (2010) et le prix Abel par l’Académie norvégienne des sciences et des lettres (2015).
Sources :
http://www.baronbynghighschool.ca/alumni/louis-nirenberg/
http://www.mat.ucm.es/~ln06/nirenberg/interview.pdf