L'honorable Morris Fish a été juge à la Cour suprême du Canada de 2003 à 2013. Pédagogue dans l’âme, il a enseigné le droit à l’Université McGill, à l’Université d’Ottawa et à l’Université de Montréal, en plus d’avoir siégé au conseil d'administration du Bureau d'aide juridique de Montréal de 1968 à 1973
Né dans l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, Morris Fish grandit au cœur de la communauté juive montréalaise. Élève brillant, il fréquente la Baron Byng High School avant d’entreprendre des études à la Faculté de droit de l’Université McGill. En 1962, il obtient un double diplôme en droit civil et en common law.
L’année suivante, Morris Fish traverse l’océan Atlantique afin de poursuivre des études doctorales en droit constitutionnel et libertés publiques à l’Université de Paris. Excellent communicateur, il couvre divers événements internationaux pour le Montreal Star pendant son séjour en Europe. En 1964, Morris Fish est admis au Barreau du Québec. Il est également reçu au Barreau de l’Île-du-Prince-Édouard en 1968 et à celui de l’Alberta en 1974. Passionné d’écriture, le jeune juriste montréalais refuse d’abandonner son poste au Montreal Star à la suite de son admission au Barreau. Comme les règles de son ordre professionnel lui interdisent d’occuper un emploi étranger aux sphères du droit, Morris Fish préfère se cacher sous le couvert de l’anonymat plutôt que de renoncer à l’écriture. Ainsi, jusqu’en 1970, il continuera d’écrire des textes d’opinion sous divers pseudonymes.
Après avoir siégé à la Cour d’appel du Québec pendant plus de dix ans, M. Fish devient en 2003 le deuxième juge de confession juive à accéder à la Cour suprême du Canada. Durant son mandat, il est appelé à étudier plusieurs questions légales hautement controversées. Il est entre autres chargé des dossiers portant sur le mariage entre conjoints de même sexe, la légalisation de la prostitution et les sites d’injection de drogue supervisés. Passionné par son travail, Morris Fish conservera son poste de juge à la Cour suprême jusqu’à sa retraite en 2013.
Au cours de sa carrière, Morris Fish se voit décerner un nombre impressionnant de récompenses. Titulaire de nombreux doctorats honorifiques, il reçoit plusieurs titres de professeur honoraire. En reconnaissance de sa grande contribution dans le domaine du droit civil et criminel, M. Fish reçoit également la Médaille du Barreau de Montréal. Sa devise personnelle est : « Ne contre-interroge jamais ta famille ».
Source :
https://www.barreaudemontreal.qc.ca/avocats/lhonorable-morris-j-fish-cr