Samuel « Sam » Edward Lichtenhein était un homme d’affaires et un propriétaire d’équipes sportives. En plus d’avoir été propriétaire des Royaux et des Wanderers de Montréal, il a joué un rôle crucial dans les négociations qui ont fait du hockey un sport se jouant à six joueurs.
Samuel Lichtenhein voit le jour à Chicago en 1870. L’année suivante, après qu’un incendie eut ravagé l’entreprise de son père, il déménage à Montréal avec ses parents et ses trois frères et sœurs. Il amorce par la suite des études au Collège Loyola avant d’amorcer une carrière dans le monde des affaires.
Au tournant des années 1910, Samuel Lichtenhein se porte acquéreur des Royaux de Montréal, une équipe de la Eastern Baseball League, dont il demeurera le propriétaire jusqu’à sa dissolution sept ans plus tard. Puis, en 1911, il achète les Wanderers de Montréal, une équipe de hockey en perte de vitesse malgré ses récents succès. En effet, après avoir remporté quatre coupes Stanley au cours de la décennie précédente, l’équipe traverse une période difficile à l’aube de l’ère Lichtenhein. En 1913, le propriétaire des Wanderers passe à l’histoire en approuvant la mise en vigueur d’une nouvelle règle qui viendra à jamais modifier la nature du hockey : le sport national du Canada se jouera désormais à six joueurs au lieu de sept.
Vers la fin des années 1910, Samuel Lichtenhein participe à la mise sur pied de la Ligue nationale de hockey (auparavant appelée la National Hockey Association). Il demeure propriétaire des Wanderers jusqu’à ce que leur domicile, l’Aréna de Westmount, soit détruit par les flammes, ce qui marquera la fin de la franchise. La vie de M. Lichtenhein a d’ailleurs été marquée par de nombreux incendies : en plus d’avoir ravagé l’entreprise de ses parents, les flammes ont réduit en fumée le domicile de ses deux équipes sportives.
Samuel Lichtenhein a été marié à Huldah Lewin, avec qui il a eu un fils, décédé avant eux. M. Lichtenhein était par ailleurs un membre important de la communauté juive montréalaise. Il est demeuré au Québec jusqu’à la fin de ses jours. Il repose au cimetière Mont-Royal.