Sheila Leah Fischman est une traductrice canadienne primée. Travaillant du français vers l’anglais, elle a revisité plus de 150 romans contemporains québécois.
Sheila Fischman naît en 1937, à Moose Jaw en Saskatchewan. Élevée au sein d’une famille juive, elle passe la majeure partie de son enfance à Elgin en Ontario. Au cours des années 1950, elle obtient une maîtrise en anthropologie de l’Université de Toronto. Puis, après avoir épousé le poète canadien Douglas Gordon Jones en 1969, elle déménage à North Hatley, une petite municipalité québécoise située dans les Cantons de l’Est.
Fascinée par sa province d’adoption, elle travaille sans relâche à parfaire son français. À l’époque, deux groupes d’artistes cohabitent à North Hatley : le groupe des anglophones et celui des francophones. Persuadée qu’elle peut contribuer à rapprocher les deux communautés grâce à son bilinguisme, Sheila Fischman convie des écrivains et des poètes issus des deux groupes linguistiques à se réunir chez elle, dans le cadre de soirées littéraires improvisées.
Après avoir déménagé à Montréal, la Saskatchewanaise poursuit son travail de rapprochement entre les deux principales communautés linguistiques canadiennes. En 1970, une petite maison d’édition torontoise accepte de publier sa toute première traduction littéraire. À la grande surprise de Mme Fischman, sa version anglaise de La Guerre, Yes Sir! de Roch Carrier devient rapidement un grand succès de librairie dans le Canada anglais. Conséquemment, au cours des années 1970, Sheila Fischman s’emploie quotidiennement à mettre en valeur la littérature franco-québécoise. En plus de diriger le cahier littéraire du Montreal Star, elle agit à titre de critique littéraire pour le Globe & Mail et le Montreal Gazette.
Durant la même époque, elle participe à la mise sur pied de l’Association des traducteurs et traductrices littéraires du Canada. Elle devient également coéditrice d’Ellipse : Œuvres en traduction/Writers in Translation, un périodique qu’elle fonde avec le poète et traducteur ontarien D. G. Jones.
En s’immisçant avec respect dans l’imaginaire de grands écrivains franco-québécois tels Marie-Claire Blais, Anne Hébert, Jacques Poulin, Gaétan Soucy, Larry Tremblay et Michel Tremblay, Sheila Fischman contribuera tout au long de sa carrière à rendre la littérature franco-québécoise accessible aux Canadiens anglophones. Son travail remarquable favorisera du même coup le rayonnement de la culture québécoise à l’étranger.
Les traductions de Mme Fischman lui ont notamment valu le Prix du Gouverneur général en traduction, une prestigieuse distinction pour laquelle elle a été sélectionnée 14 fois. Lauréate du prix Molson du Conseil des arts du Canada, Sheila Fischman est titulaire de deux doctorats honoris causa, en plus d’avoir figuré au nombre des finalistes du prix Geller. Au cours des années 2000, elle a été nommée membre de l’Ordre du Canada et chevalière de l’Ordre national du Québec.
Sources :
https://en.wikipedia.org/wiki/Sheila_Fischman
http://www.thecanadianencyclopedia.ca/en/article/sheila-fischman/
https://www.vehiculepress.com/subjects/translation/transprofile.html
http://carte-blanche.org/articles/carte-blanche-qa-with-sheila-fischman-2/
http://www.quillandquire.com/book-culture/2013/11/11/qa-sherry-simon-on-honouring-montreal-translator-sheila-fischman/
http://www.cbc.ca/books/2015/04/sheila-fischman-on-the-treasure-hunt-of-translating-canada-reads-winner-ru.html