Membre des Peintres juifs de Montréal, Sylvia Ary fut l’une des figures les plus importantes de la scène culturelle montréalaise de son époque.
Sylvia Ary voit le jour en 1923, à Moscou. Elle est la fille aînée du peintre Alexandre Bercovitch et de Bryna Avrutick, une étudiante en art dramatique aux idéaux révolutionnaires, qui deviendra plus tard journaliste. Fuyant la pauvreté et la répression politique, la famille Bercovitch quitte Moscou pour Montréal en 1926. Peu de temps après, Bryna Avrutick décroche un emploi d’enseignante dans une école juive dirigée par l’un de ses frères. En l’absence de ses parents, Sylvia Ary, qui n’a que quatre ans, s’occupe seule de sa sœur cadette. Vivant au jour le jour, les Bercovitch occupent une chambre dans l’école juive, ce qui occasionne de nombreux déménagements. En effet, comme cette dernière change régulièrement d’adresse, la famille doit constamment se déplacer.
Très jeune, Sylvia Ary commence à suivre des cours de dessin auprès de Fritz Brandtner, un artiste de renommée internationale à qui l’on attribue l’introduction de l’expressionnisme allemand au Canada. À 14 ans, la jeune Montréalaise remporte un concours de dessin pancanadien. Peu de temps après, alors qu’elle fréquente l’école secondaire Baron Byng, Sylvia Ary fait la rencontre d’Ann Savage, une professeure de dessin qui l’encourage vivement à poursuivre sa formation artistique au Musée des Beaux-Arts de Montréal. Quelques années plus tard, Sylvia Ary commence à étudier la gravure et la lithographie à l’Institut d’Arts graphiques de Montréal, sous la direction d’Albert Dumouchel. La jeune femme y expérimente de nouvelles techniques en plus d’explorer de nouveaux médiums, dont la peinture acrylique, le fusain, le pastel, l’encre, l’aquarelle et la peinture à l’huile. En plus de s’adonner à la sculpture, Sylvia Ary se met à peindre sur toutes les surfaces imaginables, incluant le papier, la toile, le bois aggloméré et le plexiglas. Elle peint également sur des supports non conventionnels, comme des éventails et des morceaux de soie. Au cours de sa prolifique carrière artistique, Sylvia Ary se fera surtout connaître pour ses talents de portraitiste.
Ses portraits et ses paysages urbains émouvants ont largement contribué à établir sa réputation d’artiste visionnaire. La poésie qui émane de ses toiles illustrant le quotidien des immigrants montréalais a su trouver écho auprès de toutes les franges de la société. Mme Ary a peint le portrait de personnages issus de tous les milieux, allant des modèles anonymes aux personnalités canadiennes les plus connues des mondes du spectacle et de la littérature. Ses toiles peuvent être vues dans plusieurs institutions publiques ainsi que dans plusieurs collections particulières. On les trouve dans plusieurs grandes villes occidentales, dont Montréal, Québec, Toronto, Vancouver, Austin, Boston, Cambridge (États-Unis), New York, San Francisco, Paris, Londres et Israël. Enfin, plusieurs œuvres réalisées par l’artiste montréalaise sont exposées au Musée national des beaux-arts de Québec ainsi que dans plusieurs galeries, musées et bibliothèques situés aux quatre coins du monde.
Sources :
http://www.sylviaary.com/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sylvia_Ary
http://www.mccord-museum.qc.ca/en/exhibitions/jewish-painters-of-montreal/