Victoria Kaspi est une éminente astrophysicienne canadienne. En 2016, elle est devenue la première femme à recevoir la médaille Hertzberg de l'Association canadienne des physiciens et physiciennes.
Victoria Kaspi naît en 1967 à Austin, au Texas. Elle n’a que sept ans lorsque sa famille déménage à Montréal. Élève brillante, elle obtient un baccalauréat en physique de l’Université McGill avant d’amorcer sa maîtrise à Princeton, l’une des universités nord-américaines les plus réputées. En 1993, son mentor – l’astrophysicien de renommée mondiale Joseph Taylor – reçoit le prix Nobel de physique pour ses travaux en radioastronomie. Quatre ans plus tard, Victoria Kaspi est officiellement nommée professeure. En 1999, elle se joint au corps professoral de l’Université McGill.
Les recherches de Mme Kaspi ont notamment trait au comportement des « étoiles zombies ». Également appelées étoiles à neutrons, ces dernières se forment lorsqu’une grosse étoile à court de carburant explose et devient une supernova, sans toutefois s’effondrer au point de former un trou noir. Cette étape intermédiaire dans la vie des corps célestes permet aux scientifiques de mettre à l’épreuve des théories physiques qu’ils ne pourraient jamais tester sur terre, les étoiles zombies étant constituées d’une matière dont il n’existe aucune trace sur notre planète. De fait, une seule cuillère à café de la matière composant une étoile zombie pèserait environ un milliard de tonnes! Au cours des vingt dernières années, le gouvernement canadien a maintes fois souligné l’importante contribution scientifique de Mme Kaspi, soutenant entre autres que ses recherches sur les étoiles zombies « ont eu un impact majeur dans le domaine de l’astrophysique ».
Au cours de sa carrière, Victora Kaspi s’est vu décerné une pléthore de distinctions honorifiques, dont le prix Annie J. Cannon de la Société américaine d’astronomie (1998), la médaille Hertzberg de l’Association canadienne des physiciens et physiciennes (2004), une bourse Steacie du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (2006), la médaille Rutherford de la Société royale du Canada (2007) ainsi que le prix Polanyi (2010). En 2009, elle a reçu le prix Marie-Victorin, la plus prestigieuse marque de reconnaissance accordée par le Québec. Puis, en 2016, l’astrophysicienne s’est mérité la médaille d’or Gerhard-Hertzberg en sciences et en génie du Canada, devenant du coup l’un des deux plus jeunes lauréats au Canada – et la première femme – à mettre la main sur la bourse de recherche d’un million de dollars qui accompagne le prix. Victoria Kaspi a dit vouloir utiliser cette somme pour étudier les « sursauts radio rapides », de puissants mais très brefs sursauts radio dont l’origine demeure un mystère. Victoria Kaspi est également membre de la Société royale du Canada.
Sources :
http://www.cbc.ca/news/technology/herzberg-kaspi-1.3205517
http://www.physics.mcgill.ca/~vkaspi/
http://www.theglobeandmail.com/news/national/mcgill-astrophysicist-is-first-woman-to-win-canadas-top-science-award/article28762732/