Auteur/autrice : Lucio Chachamovich

-
-
Coupure de presse tirée du magazine Maclean’s soulignant le dévouement sans pareil d’Irwin Cotler à l’égard de la communauté juive montréalaise.Crédits Photo : Archives de la Bibliothèque publique juive
-
1982 – Irwin Cotler et l'ancien premier ministre René Lévesque.Crédits Photo : Archives juives canadiennes Alex Dworkin
-
Irwin Cotler prononce un discours.Crédits Photo : Archives juives canadiennes Alex Dworkin
-
1985 – Irwin Cotler prend la parole lors d’une manifestation de Juifs soviétiques devant l’ambassade russe.Crédits Photo : Archives juives canadiennes Alex Dworkin
Irwin Cotler
Irwin Cotler est un homme politique et un avocat spécialisé dans les droits de la personne. Il a notamment été procureur général du Canada et ministre fédéral de la Justice. Titulaire de cinq doctorats honorifiques, il a été nommé officier de l'Ordre du Canada en 1992.
Né à Montréal en 1940, Irwin Cotler est le fils d’un brillant avocat. Au début de l’âge adulte, il a obtenu un baccalauréat et un diplôme en droit de l’Université McGill ainsi qu’une maîtrise en droit de l’Université Yale. Il a par la suite enseigné cette même discipline à l’Université McGill, où il a notamment eu pour élève Thomas Mulcair, chef du Nouveau Parti démocratique de 2012 à 2017. Ardent défenseur des droits civils, M. Cotler a joué un rôle de premier plan au sein de diverses organisations de défense des droits de la personne. Engagé dans diverses batailles juridiques au fil des ans, il a entre autres plaidé la cause des Juifs soviétiques de même que celle de nombreux dissidents étrangers, dont Nelson Mandela, Jacobo Timerman, Natan Shranasky, Andrei Sakharov et bien d’autres encore. Irwin Cotler s’est toujours prononcé en faveur de l’égalité des droits pour tous.
Cotler a fait son entrée dans l’arène politique canadienne en 1999. Il a été élu député de la circonscription de Mont-Royal après avoir récolté 92 % des voix lors d’une l’élection partielle. Son travail exemplaire lui a permis de conserver son siège jusqu’en 2014. De 2003 et 2006, il a occupé les fonctions de ministre de la Justice et de procureur général dans le cabinet de Paul Martin. Au cours de cette période, il a institué la première initiative nationale de justice contre le racisme et la haine. Il a également déposé le projet de loi ayant mené à la légalisation des mariages entre conjoints de même sexe. Pendant son passage en politique, Irwin Cotler a siégé à de nombreux comités, dont ceux des affaires autochtones, de la sécurité et de la santé publique, des affaires intérieures, des affaires internationales, des relations Canada-États-Unis et de la protection civile.
M. Cotler a en outre agi à titre de conseiller en chef durant la Commission d’enquête sur les criminels de guerre (communément appelée la « Commission Deschênes »). Il a également assumé la présidence du Congrès juif canadien.
Sources :
http://www.theglobeandmail.com/news/politics/veteran-liberal-mp-irwin-cotler-to-retire-from-politics/article16706618/
https://www.youtube.com/watch?v=7tkQMNgcey8
https://irwincotler.liberal.ca/biography/
http://www.raoulwallenbergcentre.org/irwin-cotler/
https://twitter.com/IrwinCotler?ref_src=twsrc%5Egoogle%7Ctwcamp%5Eserp%7Ctwgr%5Eauthor

-
Crédits Photo : Georges Biard
-
Crédits Photo : Studio Harcourt
-
Crédits Photo : S. Camelot (Flickr)
Gad Elmaleh
Gad Elmaleh est un célèbre acteur et humoriste français d’origine marocaine. Parlant le français aussi bien que l’arabe et l’hébreu, il a vécu quatre ans à Montréal.
Gad Elmaleh naît à Casablanca en 1971 au sein d’une famille juive sépharade. Il est le frère de l’acteur et chanteur Arié Elmaleh et de l’auteure et metteure en scène Judith Elmaleh. Ces derniers ont hérité de la fibre artistique de leur père, David Elmaleh, qui présente des numéros de mime dans les cabarets du Maroc. En 1988, Gad Elmaleh quitte le Maroc et s’installe à Montréal afin d’y poursuivre des études en science politique à l’Université McGill. Parallèlement, il travaille dans une station de radio en plus de participer à divers spectacles humoristiques. À 22 ans, Gad Elmaleh quitte la métropole québécoise pour la capitale des arts : Paris.
Bien qu’il ait toujours eu de la difficulté à s’adapter au cadre scolaire, Gad Elmaleh fait son entrée au prestigieux Cours Florent, une école de théâtre fondée à Paris en 1967 par François Florent. Le jeune homme y étudie notamment aux côtés de l’actrice française Isabelle Nanty. En 1996, il présente Décalage, son premier spectacle solo. Gad Elmaleh y traite entre autres de son expérience à Montréal ainsi que de ses aventures dans la Ville lumière. Intitulé La vie normale, son second spectacle solo ne révèle pas seulement son talent d’auteur, il met également en lumière sa grande maîtrise du jeu. Gad Elmaleh accumule ensuite des dizaines de rôles au cinéma et à la télévision.
Ayant grandi au Maroc dans un environnement multilingue, Gad Elmaleh présente ses spectacles en français, en arabe et en hébreu. Récemment, il s’est installé aux États-Unis dans le but d’y présenter des spectacles en anglais. Travailleur infatigable, il consacre plusieurs heures par jour au perfectionnement de sa prononciation anglaise.
Pour en savoir plus :
Public Radio International
« Comedians in Cars Getting Coffee with Gad Elmaleh »

-
William Shatner en 2016.Crédits Photo : Gage Skidmore
-
1967 – William Shatner et Nichelle Nichols dans l'épisode de Star Trek intitulé Plato's Children.Crédits Photo : Classic Film
-
Étoile de William Shatner sur le Hollywood Walk of Fame.Crédits Photo : Loren Javier
-
William Shatner est surtout connu pour son rôle du capitaine Kirk dans Star Trek (1966-1969).Crédits Photo : NBC Television
William Shatner
William Shatner est un acteur, chanteur, écrivain et producteur canadien de renommée internationale. Pauréat d'un prix Emmy, il est surtout connu du grand public pour son interprétation du capitaine James T. Kirk dans la série télévisée Star Trek.
William Shatner naît en 1931 dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce à Montréal. Il effectue ses premiers pas en tant qu’acteur au début des années 1950. Pendant ses études à l’Université McGill, il se joint à la Royal Mount Theatre Company et devient membre de la Canadian National Repertory Theatre d’Ottawa. En 1952, après avoir obtenu son baccalauréat en commerce, il commence à se produire en spectacle au côté de Sir Tyrone Guthrie au Stratford Shakespeare Festival.
En 1956, William Shatner fait ses débuts sur Broadway dans Tamburlaine the Great, une production qui ne tiendra l’affiche que deux semaines. Deux ans plus tard, il décroche son tout premier rôle au cinéma dans le film The Brothers Karamazov. Incarnant le célèbre personnage d’Alexis Karamazov, il donne la réplique à Yul Brynner, Lee Cobb et Richard Baseheart. Au cours des années suivantes, l’acteur montréalais décroche plusieurs rôles à la télévision. En 1965, il est de la distribution de la série télévisée For the People. On peut également le voir dans les productions Goodyear Television Playhouse, Studio One et Playhouse 90.
L’année suivante marque un tournant majeur dans la carrière artistique de William Shatner. En effet, c’est en 1966 qu’il accepte le rôle qui transformera sa vie à jamais, celui du capitaine James Tiberius Kirk dans la série Star Trek. Bien que celle-ci ne compte que trois saisons, elle fait rapidement de William Shatner un véritable acteur culte, dont la voix et le caractère distinctifs figureront à jamais dans les annales de la culture populaire nord-américaine. Il reprendra le rôle du capitaine Kirk dans plus d’une douzaine de films, jeux vidéo et autres productions associées à l’univers de Star Trek.
En 1968, William Shatner passe à l’histoire lors de la diffusion de l’épisode de Star Trek intitulé Plato’s Children, qui comporte l’un des premiers baisers interraciaux jamais présentés à la télévision américaine.
Au cours de sa prolifique carrière artistique, William Shatner incarne plus de 200 rôles au cinéma et à la télévision en plus de réaliser 13 productions télévisuelles et cinématographiques. Outre son amour du jeu, William Shatner s’intéresse notamment à la musique, à la linguistique et à l’écriture. Au fil des ans, il enregistre plusieurs albums de spoken word en plus de lancer de nombreux albums comportant des reprises de chansons populaires. En 1966, il incarne le personnage principal du film Incubus, l’une des quatre productions cinématographiques de l’histoire à ne contenir que des dialogues en esperanto, une langue créée en 1987 par un médecin polonais souhaitant remédier au problème de communication entre personnes de langues maternelles différentes. Auteur prolifique, William Shatner écrit de nombreux livres au cours de sa vie, incluant plusieurs romans de science-fiction. Récemment, on a pu le voir à l’œuvre dans plusieurs films de même que dans les séries télévisées Rescue 911, TJ Hooker, The Practice et Boston Legal.
Shatner a reçu de nombreuses distinctions au cours de sa carrière, dont un Golden Globe, un Theatre World Award, le Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle et deux prix Emmy. Il a également été intronisé au Hollywood Walk of Fame.
Sources :
http://www.biography.com/people/william-shatner-9480789#personal-life
http://williamshatner.com/ws/
https://en.wikipedia.org/wiki/William_Shatner
http://www.hollywoodreporter.com/heat-vision/william-shatner-is-ready-return-862167
https://www.nasa.gov/content/nasa-honors-william-shatner-with-distinguished-public-service-medal

-
2009 – David H. Levy avec Obadiah, son plus grand télescope automatique.Crédits Photo : Wendee Levy
-
Photographie à la lumière rouge de la comète Shoemaker-Levy 9, prise le 17 mai 1994.Crédits Photo : Domaine public
-
David H. Levy prononce un discours au NASA’s Jet Propulsion Laboratory.Crédits Photo : Domaine public
David H. Levy
David H. Levy est l’un des astronomes amateurs les plus célèbres au monde. Sa découverte en 1993 de la comète Shoemaker-Levy 9 lui a valu une reconnaissance internationale.
David H. Levy est né à Montréal en 1948. Le vif intérêt pour l’astronomie qu’il nourrit encore à ce jour remonte à son plus jeune âge. Depuis qu’il a terminé sa maîtrise en littérature anglaise en 1979, M. Levy passe la majeure partie de son temps à explorer les confins de l’univers. À ce jour, il a révélé l’existence de plus de vingt comètes, dont 9 à l’aide des télescopes qu’il a installés dans sa cour. En 2010, cet astronome amateur est devenu la première personne sur terre à avoir découvert des comètes visuellement, photographiquement et électroniquement.
La découverte en 1994 de la comète fragmentée Shoemaker-Levy 9 constitue sans doute la plus importante contribution scientifique de M. Levy. Lorsqu’elle est entrée en collision avec la planète Jupiter, la comète Shoemaker a produit l’une des explosions les plus spectaculaires jamais observées dans le monde.
Auteur prolifique, David H. Levy a écrit plus de 30 ouvrages sur l’astronomie. Il a également publié des articles dans divers magazines consacrés à l’astronomie, notamment Astronomy Magazine, Sky News et Sky and Telescope. Grâce à ses nombreuses découvertes, il a remporté de multiples distinctions, dont la médaille Chant de la Société royale d’astronomie du Canada (1980), le prix de la réussite amateur de la Société d’astronomie du Pacifique (1993) et le Prix Edgar Wilson du Smithsonian Astrophysical Observatory (2007). Il a également remporté un prix Emmy pour avoir coécrit le documentaire Three minutes to impact, diffusé en 1996 sur le réseau télévisé américain Discovery Channel. Excellent communicateur, M. Levy a en outre donné de nombreuses conférences en plus d’avoir participé à plusieurs émissions de télévision américaines, dont World News Tonight, The Today Show et Good Morning America. L’astéroïde 3673 Levy a même été nommé en son honneur!
M. Levy vit actuellement en Arizona, où il dirige le Jarnac Observatory en compagnie de sa femme, Wendee Levy. De 2000 à 2011, le couple a animé une émission de radio hebdomadaire, dont les archives sont disponibles au www.letstalkstars.com. David H. Levy est actuellement président de la National Sharing the Sky Fondation, une organisation visant à cultiver l’intérêt des jeunes à l’égard de l’astronomie.
Liens :
https://en.wikipedia.org/wiki/David_H._Levy
http://www.britannica.com/biography/David-H-Levy
http://jarnac.jarnac.org/aboutdavid.htm
http://www.astronomy.com/magazine/press-releases/2009/01/david-h-levy-joins-astronomy-magazine-as-contributing-editor

-
Coupure de presse montrant le député Fred Rose en compagnie de sa femme et de sa fille pendant les années 1950.Crédits Photo : Archives de la Bibliothèque publique juive
-
Tract rédigé par Fred Rose abordant la question de l’antisémitisme et du fascisme au Québec, vers les années 1940.Crédits Photo : Archives de la Bibliothèque publique juive
-
1943 – Affiche électorale de Fred Rose, candidat du Parti ouvrier progressiste dans la circonscription de Cartier.Crédits Photo : Archives de la Bibliothèque publique juive
-
Tract politique rédigé par Fred Rose. New Era Publishers. Toronto. Vers les années 1930 ou 1940.Crédits Photo : Archives de la Bibliothèque publique juive
-
1945 – Affiche électorale invitant la population à réélire Fred Rose, représentant du Parti ouvrier progressiste dans la circonscription de Cartier. Publiée par le comité électoral de Fred Rose. Gandall printing.Crédits Photo : Archives de la Bibliothèque publique juive
-
Coupure de presse, vers les années 1930 ou 1940.Crédits Photo : Archives de la Bibliothèque publique juive
-
1943 – Affiche invitant la population à se rallier à Fred Rose, candidat du Parti ouvrier progressiste dans la circonscription de Cartier.Crédits Photo : Archives de la Bibliothèque publique juive
-
1945 – Affiche électorale de Fred Rose, candidat du Parti ouvrier progressiste dans la circonscription de Cartier. M. Rose souhaite présenter un projet de loi interdisant l’antisémitisme. Gandall printing.Crédits Photo : Archives de la Bibliothèque publique juive
Fred Rose
Fred Rose (né Fishel Rosenberg) était un organisateur syndical et un homme politique canadien. Après être devenu le premier député à se faire élire à la Chambre des communes sous la bannière communiste, il a été reconnu coupable d’espionnage pour le compte de l’ancienne Union soviétique.
Fred Rose naît en 1907 à Lublin, en Pologne, de parents de descendance russe. Fils d’un charpentier, il compte cinq frère et sœurs. À l’adolescence, il fréquente une école secondaire juive mixte, où il apprend le français.
À treize ans, Fred Rose immigre au Canada avec sa famille. Au cours des années suivantes, il occupe divers emplois, travaillant notamment comme ouvrier et électricien. En 1924, il se joint à la Jeunesse communiste et organise des syndicats de chômeurs et d’ouvriers non qualifiés. Candidat du Parti communiste du Canada à l’élection fédérale de 1935, il arrive en deuxième place dans la circonscription de Cartier, réputée pour son électorat majoritairement composé d’ouvriers et d’immigrants. Avant que monsieur Rose puisse se présenter à nouveau, le Parti communiste est déclaré illégal en 1940, mais refait surface sous le nom de Parti progressiste ouvrier. En 1943, Fred Rose est candidat lors d’une élection partielle dans Cartier – dont l’électorat est à 60 % juif – contre Lazarus Phillips et David Lewis. Contre toute attente, il remporte son pari. Sa victoire est particulièrement significative compte tenu de la publication, un an plus tôt, de son pamphlet controversé intitulé Hitler’s Fifth Column in Quebec accusant le régime Duplessis de pratiquer une forme de « clérico-fascisme ». Il est finalement réélu en 1945. Fred Rose jouit alors d’une grande popularité au sein de la communauté juive montréalaise, car celle-ci est d’avis que l’Union soviétique, avec qui M. Rose entretient des liens, est le seul pays qui puisse sauver les Juifs européens du régime nazi.
En 1946, Fred Rose est arrêté et condamné à six ans d’emprisonnement pour avoir communiqué des renseignements confidentiels aux Soviétiques au sujet du RDX, un puissant explosif canadien. Il est traduit en justice lors des premiers procès pour espionnage de la guerre froide. Fred Rose, qui ne cesse de clamer son innocence, sera libéré de prison en 1951. Deux ans plus tard, incapable de se trouver un emploi, il décide de retourner en Pologne. En 1957, il perd sa citoyenneté canadienne, ce qui l’empêchera, à son plus grand regret, de revenir au pays avant sa mort en 1983.
Malgré son héritage controversé, on se souviendra de Fred Rose comme d’un homme s’étant toujours battu pour défendre les intérêts des classes ouvrières et pour améliorer les conditions de vie de la communauté juive.
Remerciement spécial au Musée du Montréal Juif.
Sources :
http://imjm.ca/location/2204
http://mimj.ca/location/2209
http://encyclopediecanadienne.ca/fr/article/rose-fred/
http://www.jewishpubliclibrary.org/blog/?page_id=527&jdfwkey=ultmb
http://www.cjhn.ca/en/permalink/cjhn234
http://www.jewishpubliclibrary.org/blog/?page_id=527
http://www.lop.parl.gc.ca/ParlInfo/Files/Parliamentarian.aspx?Item=5cd7970f-54e0-45a0-8a5c-7e8b29ed6040&Language=E&Section=ALL
http://www.cbc.ca/archives/entry/obituary-of-fred-rose-soviet-spy

-
L’astrophysicienne Victoria Kaspi en 2016.Crédits Photo : CBC News
-
Victoria Kaspi est la titulaire de la Chaire de recherche du Canada en astrophysique d’observation et de la Chaire Lorne Trottier en astrophysique et cosmologie à l’Université McGill.Crédits Photo : Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada et de publications McGill
Victoria Kaspi
Victoria Kaspi est une éminente astrophysicienne canadienne. En 2016, elle est devenue la première femme à recevoir la médaille Hertzberg de l'Association canadienne des physiciens et physiciennes.
Victoria Kaspi naît en 1967 à Austin, au Texas. Elle n’a que sept ans lorsque sa famille déménage à Montréal. Élève brillante, elle obtient un baccalauréat en physique de l’Université McGill avant d’amorcer sa maîtrise à Princeton, l’une des universités nord-américaines les plus réputées. En 1993, son mentor – l’astrophysicien de renommée mondiale Joseph Taylor – reçoit le prix Nobel de physique pour ses travaux en radioastronomie. Quatre ans plus tard, Victoria Kaspi est officiellement nommée professeure. En 1999, elle se joint au corps professoral de l’Université McGill.
Les recherches de Mme Kaspi ont notamment trait au comportement des « étoiles zombies ». Également appelées étoiles à neutrons, ces dernières se forment lorsqu’une grosse étoile à court de carburant explose et devient une supernova, sans toutefois s’effondrer au point de former un trou noir. Cette étape intermédiaire dans la vie des corps célestes permet aux scientifiques de mettre à l’épreuve des théories physiques qu’ils ne pourraient jamais tester sur terre, les étoiles zombies étant constituées d’une matière dont il n’existe aucune trace sur notre planète. De fait, une seule cuillère à café de la matière composant une étoile zombie pèserait environ un milliard de tonnes! Au cours des vingt dernières années, le gouvernement canadien a maintes fois souligné l’importante contribution scientifique de Mme Kaspi, soutenant entre autres que ses recherches sur les étoiles zombies « ont eu un impact majeur dans le domaine de l’astrophysique ».
Au cours de sa carrière, Victora Kaspi s’est vu décerné une pléthore de distinctions honorifiques, dont le prix Annie J. Cannon de la Société américaine d’astronomie (1998), la médaille Hertzberg de l’Association canadienne des physiciens et physiciennes (2004), une bourse Steacie du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (2006), la médaille Rutherford de la Société royale du Canada (2007) ainsi que le prix Polanyi (2010). En 2009, elle a reçu le prix Marie-Victorin, la plus prestigieuse marque de reconnaissance accordée par le Québec. Puis, en 2016, l’astrophysicienne s’est mérité la médaille d’or Gerhard-Hertzberg en sciences et en génie du Canada, devenant du coup l’un des deux plus jeunes lauréats au Canada – et la première femme – à mettre la main sur la bourse de recherche d’un million de dollars qui accompagne le prix. Victoria Kaspi a dit vouloir utiliser cette somme pour étudier les « sursauts radio rapides », de puissants mais très brefs sursauts radio dont l’origine demeure un mystère. Victoria Kaspi est également membre de la Société royale du Canada.
Sources :
http://www.cbc.ca/news/technology/herzberg-kaspi-1.3205517
http://www.physics.mcgill.ca/~vkaspi/
http://www.theglobeandmail.com/news/national/mcgill-astrophysicist-is-first-woman-to-win-canadas-top-science-award/article28762732/

-
Crédits Photo : Canadian Jewish Archives
-
Coupures de presse montrant Jacques Bensimon s’apprêtant à filmer l’arrivée d’un groupe de Juifs sépharades à l’aéroport de Dorval (aujourd’hui l’aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau) pendant les années 1950.Crédits Photo : Archives juives canadiennes Alex Dworkin
-
Crédits Photo : Archives juives canadiennes Alex Dworkin
Jacques Bensimon
Jacques Bensimon était un cinéaste, producteur et réalisateur d’émissions de télévision. Fervent promoteur de la diversité culturelle et de l’innovation dans les médias, il a largement contribué au rayonnement des industries télévisuelle et cinématographique canadienne.
Jacques Bensimon voit le jour en 1943 à Agadir au Maroc. À la fin des années 1950, sa famille et lui quittent le continent africain pour venir s’établir à Montréal. Promis à un brillant avenir, Jacques Bensimon obtient un baccalauréat en études cinématographiques de l’Université de New York avant d’amorcer sa carrière professionnelle à l’Office national du film (ONF) en 1967. Il y occupera tout à tour les postes de monteur, de réalisateur, de producteur et de scénariste. Grâce à son travail remarquable, il devient rapidement l’une des étoiles montantes de l’industrie cinématographique canadienne. Au fil des ans, il participe à la conception de plus de 30 films produits par l’ONF. En 1971, il réalise Once Agadir (Il était une fois… Agadir!), un court métrage documentaire rendant hommage à sa ville natale, qui a été secouée par un violent séisme en 1960. Six ans plus tard, Jacques Bensimon tourne 20 ans après, un documentaire sur les Juifs sépharades nord-africains ayant été forcés de quitter leurs pays dans les années 1950. Le réalisateur y met en lumière leur intégration difficile au sein d’une société québécoise en pleine évolution.
À la fois très talentueux et parfaitement bilingue, Jacques Bensimon est nommé directeur général de TFO, la chaîne francophone de TVOntario, lorsque celle-ci voit le jour en 1987. Sous sa gouverne, le réseau conclut des partenariats et des accords de coproduction avec d’importants distributeurs de services télévisuels étrangers, dont la BBC, Arte et France Televisions. Grâce aux relations institutionnelles que M. Bensimon réussit à établir tout au long de sa carrière, le contenu télévisuel francophone produit au Canada parviendra à traverser les frontières de nombreux pays.
En 1998, Jacques Bensimon est nommé chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres par le gouvernement français, en reconnaissance de son travail exceptionnel à la barre de TFO. Trois ans plus tard, il devient commissaire du film à l’ONF, poste qu’il conservera jusqu’en 2006. Cette nomination confirmera son rôle de leader en matière de mise en valeur des contenus télévisuel et cinématographique canadiens. Parallèlement, M. Bensimon occupe divers postes importants au sein du Banff Television Festival et de la Cinémathèque québécoise. En 2005, il est investi de l’Ordre du Canada en plus de se voir décerner un doctorat honorifique en lettres de l’Université York de Toronto.
En 2012, Jacques Bensimon est emporté par un cancer, quelques mois seulement avant que ses mémoires, Agadir, un paradis dérobé, ne soient publiés aux éditions L’Harmattan.
Remerciement spécial au Musée du Montréal Juif.
Sources :
https://www.nfb.ca/explore-all-directors/jacques-bensimon/
https://www.nfb.ca/film/making_movie_history_jacques_bensimon
http://blog.nfb.ca/blog/2012/08/27/jacques-bensimon/
http://www.theglobeandmail.com/arts/film/cultural-champion-jacques-bensimon-left-indelible-mark-on-nfb/article4503930/
http://www.huffingtonpost.ca/jacques-bensimon/canada-budget-2012_b_1410043.html

-
En 1946, Joe et Ben Weider commencent à promouvoir les compétitions de culturisme, notamment le concours M. Canada.Crédits Photo : joeweider.com
-
Cette photographie de Joe Weider « l’homme le plus musclé » a souvent été reproduite dans les magazines.Crédits Photo : joeweider.com
-
1973 – Ken Waller (M. Monde), Lou Ferrigno (M. États-Unis), Joe Weider et Arnold Schwarzenegger (M. Olympe).Crédits Photo : joeweider.com
-
2002 – Ben et Joe Weider avec Ronnie Coleman.Crédits Photo : joeweider.com
-
1968 – Joe Weider et Arnold Schwarzenegger, gagnant du titre de M. Univers.Crédits Photo : joeweider.com
-
Joe Weider et Arnold Schwarzenegger sur le plateau du film Predator (Prédateur).Crédits Photo : joeweider.com
-
1962 – Joe et Ben Weider lors de l'America/Universe Contest.Crédits Photo : joeweider.com
Ben et Joe Weider
Ben et Joe « The Master Blaster » Weider, de fervents promoteurs du culturisme, ont fait de cette pratique un véritable sport de compétition en créant la Fédération internationale des culturistes (FIC), le concours Mr. Olympia et Weider Nutrition, la première entreprise de produits de nutrition pour sportifs.
Nés à Montréal dans une famille d’origine polonaise, les garçons grandissent dans un quartier montréalais peu recommandable, où Ben Weider est souvent la cible de jeunes caïds. Inspirés par la lecture d’un magazine Charles Atlas, ils s’initient à la pratique du culturisme à la maison avec de l’équipement improvisé. À 18 ans, Joe remporte la Compétition d’haltérophilie du Québec, la plus importante du moment.
Les frères Weider commencent à publier Your Physique, car selon eux les autres magazines consacrés à la culture physique ne reposent pas sur des bases scientifiques. En 1943, le tirage du magazine prend de l’ampleur et la distribution est étendue dans les autres provinces canadiennes. Peu après, les frères accroissent leur empire en incluant de l’équipement de conditionnement physique et des suppléments alimentaires. En 1969, ils trouvent leur porte-parole idéal, Arnold Schwarzenegger, un culturiste autrichien qui a adopté la méthode Weider. Le faisant immigrer en Californie, où Joe habite, Arnold Schwarzenegger est entraîné et préparé à représenter les produits Weider. En retour, il doit vanter les mérites des compléments alimentaires et de l’équipement Weider dans les infovariétés et les magazines. Son charme et sa vivacité gagnent rapidement les auditoires et les ventes des produits Weider montent en flèche.
Les Weider abattent les barrières du culturisme pour les femmes et les minorités, ouvrant les portes aux athlètes noirs et hispanophones aux compétitions du culturisme et à la une des magazines consacrés à la santé et à la forme physique. Ardents défenseurs de la communauté juive de Montréal, les frères sont honorés par la Young Men’s Hebrew Association of Montreal, aujourd’hui connue sous le nom de Centre communautaire juif Ben Weider. Ils sont également des auteurs prolifiques – les écrits de Joe sont axés sur le culturisme et ceux de Ben, sur l’histoire de Napoléon, un domaine d’expertise pour lequel il est reconnu mondialement).
Joe Weider est intronisé au Panthéon des sports canadiens en 2014 et remporte le prix d’excellence du Pioneer Fitness Award et le prix d’excellence du Venice Muscle Beach Hall of Fame’s Lifetime Achievement Award. Ben reçoit l’Ordre du Canada et l’Ordre du Québec ainsi que la Légion d’honneur de même qu’une nomination pour le prix Nobel de la paix en 1984.
Sources :
http://www.joeweider.com/
http://www.bodybuilding.com/fun/joe-weider-1919-2013-remembering-the-father-of-bodybuilding.html
https://www.youtube.com/watch?v=wDC630358ks
https://www.youtube.com/watch?v=0ymY-ahWa_U
https://www.youtube.com/watch?v=Roi1MmGf9Ps
https://www.youtube.com/watch?v=yi6HR2eVAMo
https://www.youtube.com/watch?v=14o76Ws9JOw
https://www.youtube.com/watch?v=5WCVB-GnK18

-
2017 – Le fondateur du restaurant Beautys, Hymie Sckolnick.Crédits Photo : Miguel Banet
-
Hymie Sckolnick dans la fleur de l'âge.Crédits Photo : Beauty's Luncheonette
-
Le Mishmash.Crédits Photo : Miguel Banet
-
Le Spécial Beautys.Crédits Photo : Miguel Banet
Beautys
Situé sur le Plateau-Mont-Royal, Beautys est un restaurant emblématique de Montréal fondé par Hyman Sckolnick.
Situé sur le Plateau-Mont-Royal, Beautys est un restaurant emblématique de Montréal qui a été fondé par Hyman Sckolnick.
L’histoire de l’établissement commence en 1942, quand les jeunes mariés Hyman et Freda Sckolnick se portent acquéreurs du casse-croûte de la papeterie Bancroft, établie de longue date à l’intersection de la rue Saint-Urbain et de l’avenue Mont-Royal. À cette époque, l’industrie du vêtement est florissante dans le secteur, et Mme Sckolnick prépare des sandwichs pour les travailleurs des manufactures avoisinantes. Ses plats sont à ce point savoureux que les habitués décident de fréquenter l’endroit même la fin de semaine. Ils y viennent le dimanche en famille, et voilà que le brunch voit le jour. Bien que le nom officiel du restaurant soit Bancroft Snack Bar, l’établissement était couramment appelé Beautys, d’après le surnom que les compagnons de quilles avaient attribué à Hyman Sckolnick.
Chez Beautys, deux plats portent la signature de Freda Sckolnick : le Spécial Beautys – fromage à la crème, saumon fumé, oignon et tomate sur bagel – et le Mishmash – une omelette avec saucisse, salami, poivron vert et oignons frits. La demi-heure d’attente à l’entrée de chez Beautys est un gage de la qualité de la cuisine de ce lieu mythique. Une ambiance diner des années 1940, des lettres, des critiques et des photos de personnalités locales et internationales lui confèrent un charme unique. Sans oublier les vedettes qui s’y sont retrouvées et y ont laissé un souvenir impérissable, comme en fait foi cette note du producteur exécutif du Late Show with David Letterman, qui à la blague qualifie Beautys de « la seule raison pour venir au Canada. »
Dans cette entreprise où l’esprit de famille occupe une place de choix, M. Sckolnick pouvait compter sur l’aide de ses enfants et de ses petits-enfants. Malgré tout, c’était toujours lui qui accueillait les clients, comme dans les premiers jours du commerce en 1942.
Source :
https://thegrilledproject.com/2016/09/22/making-beautys-a-montreal-landmark-since-1942-hymie-and-larry-skolnick-speak/
http://www.themainmtl.com/2015/03/beautys-hymie-sckolnick-montreal/

-
2014 – Logo de Jeunesse au Soleil.Crédits Photo : Jeunesse au Soleil
-
Crédits Photo : Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
-
1973 – Esquisse de Sid Stevens par Lou Seligson tirée du Montreal Star.Crédits Photo : Archives juives canadiennes Alex Dworkin
Sid Stevens
Cofondateur de Jeunesse au soleil, Sid Stevens a fait carrière dans le domaine du développement social et communautaire. Il a consacré sa vie à l’amélioration des conditions de vie des personnes et des communautés montréalaises défavorisées. En tant que Juif canadien de première génération ayant grandi sur la Main (le boulevard Saint-Laurent), il s’est inspiré de son expérience personnelle afin de prévenir les iniquités sociales pour les générations futures.
Né à Montréal en 1940, Sid Stevens grandit au sein d’une famille juive ashkénaze. À l’instar de nombreux immigrants, ses parents peinent à joindre les deux bouts, et ce, malgré le soutien offert par la communauté. L’éducation de Sid Stevens lui permet très tôt d’acquérir une juste compréhension des problèmes rencontrés par les personnes vulnérables de sa collectivité. Elle lui permet également d’y trouver des solutions pratiques.
En 1954, Sid Stevens et son ami Earl De La Perralle cofondent un organisme de sports et loisirs pour les jeunes. Aujourd’hui appelé Jeunesse au soleil, celui-ci propose désormais une vaste gamme de services à plus de 300 000 Montréalais. Cette organisation florissante, dont M. Stevens est le vice-président à la direction, offre notamment des camps d’été pour les jeunes, des banques alimentaire et vestimentaire, des services d’urgence, des services de préventions criminelles et des installations récréatives.
En 1978, M. Stevens est élu au conseil municipal de la Ville de Montréal. Sa compassion, son leadership et son travail en matière de service public ne tarderont pas à lui valoir le respect et l’admiration de la communauté montréalaise en général.
Au cours de sa carrière, Sid Stevens reçoit une pléthore de distinctions honorifiques en reconnaissance de son remarquable engagement communautaire. En 1986, le Collège Dawson lui décerne un prix pour sa grande contribution à la vie civique. Trois ans plus tard, le ministère du Multiculturalisme et de la Citoyenneté lui remet la Citation de citoyenneté. Au début des années 1990, l’Association des médecins psychiatres du Québec honore M. Stevens pour son engagement social. Puis, en 1994, le Conseil du citoyen de Montréal lui remet un prix afin de souligner sa grande générosité à l’égard de la communauté ainsi que sa contribution exceptionnelle au bien-être de ses concitoyens et de l’humanité en général. Au milieu des années 1990, il compte parmi les finalistes au Grand Prix de l’Entrepreneur. Au tournant des années 2000, l’Université McGill lui décerne un doctorat honorifique. Enfin, en 2007, le Jewish Eldercare Centre Auxiliary récompense M. Stevens pour son dévouement extraordinaire envers la communauté.
Sources :
http://montrealgazette.com/news/local-news/sun-youth-when-a-community-gave-its-two-cents-worth
http://grandsmontrealais.ccmm.qc.ca/fr/6/
http://sunyouthorg.com/fr/propos/historique/